Le SCFP se réjouit de la victoire majeure en matière d’équité salariale obtenue en Cour Suprême au nom de milliers de Québécoises

Dans une décision rendue aujourd’hui, la Cour Suprême du Canada a donné raison au SCFP et à ses alliés en déclarant inconstitutionnels les amendements à la loi québécoise sur l’équité salariale apportés par le gouvernement libéral en 2009, car ils portent atteinte au droit à l’égalité des femmes.

Le plus haut tribunal au pays a retenu les arguments présentés par le SCFP selon lesquels la rétroactivité au regard du maintien de l’équité salariale ainsi que l’accès à l’information pour les salariées doivent être garantis par la loi.

« C’est une victoire majeure pour des dizaines de milliers de femmes du Québec. La Cour suprême du Canada reconnaît en effet que la réforme de la loi sur l’équité libérale imposée par les libéraux légitimait dans les faits le refus d’accorder aux femmes une rémunération liée à la valeur de leur emploi, un droit dont jouissent pourtant les hommes. Heureusement, cette vision rétrograde des libéraux québécois a été finalement battue en brèche après neuf années d’attente inutile », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock.

« C’est une décision qui énonce clairement que l’équité salariale est un droit fondamental. La Cour suprême reconnaît que la discrimination systémique affecte encore aujourd’hui la rémunération des femmes. Il faut que ça cesse et, en ce sens, la décision d’aujourd’hui constitue une immense avancée », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.

La Cour Suprême a confirmé la décision rendue par la Cour d’appel du Québec en octobre 2016. Le SCFP et ses alliés syndicaux et communautaires avaient alors obtenu gain de cause. La Cour d’appel avait jugé que la réforme de la loi sur l’équité salariale entreprise par les libéraux en 2009 était inconstitutionnelle, car elle portait atteinte au droit à l’égalité des femmes en emploi.

Cette réforme supprimait en effet les ajustements rétroactifs de maintien de l’équité salariale. La cour a statué que l’absence de rétroactivité permettait aux employeurs de verser des salaires discriminatoires pendant des périodes successives allant jusqu’à cinq ans. De plus, la Loi sur l’équité salariale empêchait les salariées de faire valoir leurs droits. Malheureusement, le gouvernement Couillard s’était ensuite adressé à la Cour suprême pour contester cette décision favorable aux femmes du Québec.

Rappelons que la loi sur l’équité salariale a été adoptée il y a plus de vingt ans. Elle a été revendiquée haut et fort par les femmes et les organisations syndicales. Celle-ci a pour objectif d’enrayer la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine. Cette loi oblige tous les employeurs de 10 salariés et plus à implanter l’équité salariale dans leur entreprise.

Le SCFP dénonce les pratiques inhumaines de l’Université de Montréal

Le SCFP a lancé ce matin une campagne publicitaire pour dénoncer les pratiques inhumaines du Service des ressources humaines de l’Université de Montréal qui, de manière immorale, met un terme au lien d’emploi de gens qui se retrouvent en congé maladie long terme.

Alors que l’Université de Montréal apparaît de nouveau en 2018 dans le palmarès annuel Forbes des 300 meilleurs employeurs au Canada (61e position), le président du SCFP au Québec, Denis Bolduc, se désole du fait que cette même université ne se soucie guère que ses propres employés seront à la merci des compagnies d’assurance ou poussé vers l’aide sociale.

« C’est complètement inhumain cette façon de faire de l’Université de Montréal. Tout ça en contravention avec la convention collective dûment négociée. C’est indigne de la réputation de cette auguste institution », de déclarer Denis Bolduc.

Cette campagne, qui se décline en trois volets (affiches, journaux et médias sociaux), interpelle directement le recteur de l’Université de Montréal, M. Guy Breton, et l’invite à agir pour corriger la situation.

« Il y a quelque chose d’inhumain aux Ressources humaines de l’Université de Montréal. Qu’allez-vous faire, Monsieur le Recteur ? », lit-on dans la publicité.

Cette campagne menée au nom des trois syndicats SCFP de l’Université de Montréal succède à une précédente campagne de tous les syndicats d’employés de l’Université dénonçant les nombreuses attaques de l’institution sur les conditions de travail de ses employés et sa tolérance envers des pratiques de gestion jugées inacceptables qui alimentent, dans bien des cas, un climat de travail malsain.

Verre – la fin du gaspillage – je signe pour la consigne

Les citoyens et citoyennes du Québec peuvent signer une pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale du Québec pour réclamer une consigne sur les bouteilles de vin et spiritueux. La campagne Verre : la fin du gaspillage, je signe pour la consigne amorcée récemment prend un autre tournant avec le lancement de la pétition en ligne.

Initiée conjointement par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Syndicat des Métallos (FTQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec/FTQ), la pétition peut être signée en ligne.  Déjà en décembre, des militants des trois organisations syndicales ont amassé quelque 10 000 signatures, principalement en approchant des clients de la SAQ à l’entrée d’une vingtaine de succursales à travers le Québec.

« Ce qu’on propose, c’est que la SAQ organise la collecte des bouteilles à travers son vaste réseau grâce à une consigne. Les citoyens auraient droit à un crédit sur leur carte de fidélité de la SAQ (Inspire) pour chaque bouteille rapportée. Ces dernières seraient acheminées vers les centres de tri pour être triées par couleur et que le verre puisse y être conditionné pour un autre usage. Une part importante de ce verre, broyé sous forme de calcin pourrait entrer dans la composition de nouveau verre, notamment à l’usine de fabrication de verre d’Owens Illinois à Montréal », explique l’adjoint au directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.

Pour l’heure, seulement 14 % du verre placé dans les bacs et les sacs de recyclage est effectivement recyclé. « C’est désolant lorsqu’on sait que 218 millions de bouteilles de vin et spiritueux sont vendues chaque année au Québec. Le laisser-faire a duré trop longtemps. Le Québec est une des seules provinces à ne pas avoir de consigne sur les bouteilles de verre. Pourtant, on sait que le système de consigne fonctionne bien : le taux de recyclage et de récupération des bouteilles de bière approche des 100 %. Le gouvernement et tous les partis politiques doivent agir rapidement pour instaurer une consigne », fait valoir Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Les trois organisations invitent la population à signer massivement la pétition pour que l’État québécois et plus spécifiquement la société d’État qui gère la vente et la distribution de l’alcool au Québec assument leurs responsabilités.

« Il y a de quoi être fiers de notre société d’État. Mais l’absence de consigne et les taux très bas de recyclage viennent jeter une sérieuse ombre au tableau. Un coup de barre s’impose. Les Québécois sont rendus là. Ils font déjà le geste de recycler et ils se sentent floués parce que ça ne fonctionne pas bien. On l’a entendu plusieurs fois quand on a fait signer la pétition aux portes des succursales, les clients n’attendent que le signal de départ pour ramener leurs bouteilles », croit le président de la section locale 3535 du SCFP-Québec, Joël Latour qui représente les travailleurs et travailleuses des centres de distribution de la SAQ.

Le SEESUS à l’écran

C’est avec fierté que les membres du comité de négociation vous partagent la vidéo SEESUS qui a été présentée en primeur lors du party de Noël hier. Cette vidéo a deux objectifs importants soit la reconnaissance et la valorisation du personnel de soutien et la présentation des demandes syndicales concernant la négociation actuelle.

Il est important pour nous de remercier sincèrement les participants à ce projet. Vous avez tous été très généreux et ce projet n’aurait pas vu le jour sans vous. MERCI !

 

Paradis fiscaux: levez le voile!

Au fil des ans, les gouvernements du Québec et du Canada sont parvenus à convaincre les citoyens qu’ils n’avaient plus les moyens de financer les programmes sociaux créés dans les années 1960 et 1970. Pire, ils nous ont convaincus qu’ils ne parvenaient pas à payer les activités courantes et que, par conséquent, ils devaient effectuer des compressions dans les programmes sociaux. Ceux-ci, rappelons-le, ont été créés pour réduire les écarts entre les plus riches et les plus pauvres.

Ainsi, les gouvernements ont réussi à attirer notre attention sur la colonne des dépenses. Ils nous ont persuadés de la nécessité d’accepter ces compressions afin d’éviter que « l’État ne s’affaisse sous le poids de ses dettes », comme disait un ex-premier ministre du Québec. Freiner la hausse des coûts des services publics serait devenu incontournable.

Regarder la colonne des revenus

Pourtant, nous devons aussi regarder la colonne des revenus. Nous découvrons alors que les gouvernements se privent volontairement de revenus en accordant de généreuses baisses d’impôts, non seulement aux entreprises, mais aux plus nantis de la société.

Mais il y a plus. Selon diverses sources, les tricheries fiscales telles que l’évasion fiscale, les planifications fiscales agressives et les paradis fiscaux font perdre des milliards de dollars aux États. Chez nous, en général, les gouvernements du Québec et du Canada font le choix politique de ne pas récupérer ces milliards de dollars en impôts, alors que ces sommes pourraient financer leurs interventions sociales. Ils préfèrent s’attaquer à la petite criminalité, comme celle du travail au noir de la classe moyenne, plutôt qu’à la grande criminalité, telle que l’évasion fiscale des plus riches.

L’existence de paradis fiscaux est particulièrement choquante et inéquitable aux yeux des contribuables de la classe moyenne. Nos gouvernements, très influencés par le milieu des banques et de la finance, permettent aux mieux nantis de mettre à l’abri du fisc une partie de leur richesse et, par le fait même, de devenir de plus en plus riches. La population, qui a elle-même contribué à cet enrichissement, ne peut pas en profiter bien souvent.

Une part de la solution au manque de ressources financières des États réside dans l’abolition des paradis fiscaux et dans toutes les formes de tricheries qui s’y apparentent.

Voilà pourquoi les citoyennes et les citoyens québécois doivent faire échec aux paradis fiscaux. Il est temps d’agir.

Rassemblement pour sauver les universités des patrons et des banquiers !

Les représentants du Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont appuyé les employés étudiants de l’Université de Montréal qui se sont rassemblés devant les locaux des HEC de Montréal où le ministre des Finances, Carlos Leitão, devait tenir une consultation pré budgétaire. Sa participation à l’évènement organisé aux HEC de Montréal été annulée à la dernière minute pour des raisons inconnues.

Ce rassemblement visait à dénoncer les compressions faites par le Gouvernement du Québec en éducation et plus particulièrement dans le secteur universitaire. Ces mesures d’austérité se répercutent en grande partie sur la qualité du service offert aux étudiants.

D’ailleurs plusieurs services ont été supprimés, notamment la bibliothèque de botanique et la bibliothèque d’optométrie. La réduction de l’offre de cours a amené plusieurs étudiants à prolonger leurs études pour suivre certains cours obligatoires. On a également vu une hausse du nombre d’étudiants dans les classes et une augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.

«Cinq ans après le printemps érable et les universités doivent subir encore des compressions. On a promis un investissement de 1 milliard de dollars pour les universités, mais tout cet argent est allé dans l’immobilier. Rien dans l’éducation!», de dénoncer Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.

Le CPSU a commandé en 2016 une enquête sur les conditions de travail du personnel de soutien des universités du Québec. La majorité des répondants a déclaré notamment avoir observé une dégradation des services aux étudiants. Plus de la moitié a observé une détérioration de la propreté des lieux. Une très forte majorité a vu le climat de travail se dégrader et leur charge de travail augmenter.

«Les mesures d’austérité du ministre des Finances coûtent cher et ça se répercute sur l’avenir de nos jeunes. Mais, au-delà des étudiants, il y a nous, les employés de soutien, qui sont à bout de souffle alors que la haute direction se vote une rémunération scandaleuse», de déclarer Marie-Paule Morin, vice-présidente du CPSU.

Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 10,900 membres dans les universités, principalement des employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants: les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.

LE CPSU en congrès

Ce mardi à Victoriaville s’est ouvert le 19e congrès du Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du SCFP qui représente 10 500 membres, principalement des employés de soutien.

Sous le thème « Même en 2016 » les congressistes discutent et débattent de plusieurs enjeux qui touchent ces salariés moins connus de ce secteur névralgique.

« Vous avez raison de vouloir vous organiser pour mieux faire comprendre ce que vous faites tous les jours et donc ce qui rend possible l’éducation dans nos institutions. Que ce soit au niveau clérical, sécuritaire, salutaire ou en appui à l’éducation, sans le personnel de soutien, le système ne tournerait pas rond », a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.

Les travailleurs de personnel de soutien ont goûté aux compressions drastiques du gouvernement libéral rendant leurs tâches d’autant plus difficiles.

« J’admire votre professionnalisme et votre détermination, mais on ne peut pas toujours faire plus avec moins. Les usagers du système d’éducation vont payer le prix, paient le prix et c’est inacceptable !», d’ajouter le président.

Les congressistes ont aussi discuté des risques liés à la privatisation dans le secteur, des négociations des régimes de retraite ainsi que de question de santé liée à la surcharge de travail.

Le congrès biannuel se termine ce vendredi.