Le Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU) du SCFP s’inquiète que des jeux partisans à l’Assemblée nationale pourraient menacer les réformes entreprises dans la foulée du Sommet sur l’enseignement supérieur.
«Nous sommes à un moment charnière où nous repensons notre réseau postsecondaire. Dans l’intérêt de la société, il ne faut pas faire de la petite politique avec la reconnaissance légale d’un ministère, puisqu’à notre sens, cet organisme existe déjà. Rappelons d’ailleurs que tous les partis présents à l’Assemblée nationale ont participé activement au Sommet», a indiqué Roxane L’Abbée, porte-parole du CPSU-SCFP.
La commission parlementaire chargée de l’étude du projet de loi no 45 visant la constitution juridique du ministère tourne au ralentit. Depuis le 15 mai, un peu plus de la moitié seulement des articles ont été adoptés, ce qui retarde l’adoption de la loi qui crée officiellement le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
«Nous aimerions continuer les travaux qui découlent du Sommet, notamment en ce qui a trait à la création et à la composition du Conseil national des universités. Tant que le ministère n’est pas juridiquement reconnu, nous ne pouvons pas aller de l’avant. Le Sommet a permis de reconnaitre l’apport du personnel de soutien à la qualité de l’enseignement. Le CPSU souhaite maintenant que les employés de soutien puissent siéger aux instances décisionnelles des universités, comme membres à part entière et non comme simples observateurs», de conclure la porte-parole.